L’une des conséquences de la pandémie aura été de mettre en lumière la crue réalité de notre absence de souveraineté numérique. Cet enjeu de souveraineté est indissociable du redémarrage de l’économie qui, afin d’éviter une seconde catastrophe pour nombre de nos concitoyens, doit s’accompagner de la mise à la disposition des entreprises et organisations, d’environnements numériques adaptés, souverains et résilients.
Pour autant, financer la création de logiciels « souverains » à l’usage anecdotique n’a aucun sens. Le développement d’un écosystème complet, incluant système d’exploitation et logiciels applicatifs, se chiffre en milliards d’euros, sans parler des coûts de maintenance. Aucune puissance publique n’est en mesure de financer une telle dépense, et aucun éditeur privé n’adaptera ses logiciels à un si faible marché. Du fait des effets de réseau qui favorisent l’acteur dominant, aucun concurrent ne peut espérer s’opposer aux « Big Tech »… à part les logiciels libres, grâce à la puissance cumulés de leurs écosystèmes.