Alors que la transformation numérique est au cœur des ambitions affichées par l’État français depuis plusieurs années, la notion de « commun » prend aujourd’hui une nouvelle dimension dans le développement de notre écosystème. Ainsi, lundi 07 février 2022 dans le cadre de la présidence française de l’Union Européenne, le gouvernement a t-il annoncé le lancement d’un groupe de travail européen sur les “communs numériques”.
Le caractère « inépuisable » des communs numériques
Un bien commun numérique correspond à une ressource numérique produite et gérée par une communauté (source : Wikipédia) remettant en cause le modèle de gestion exclusive de la propriété que l’on connaît traditionnellement.
Le modèle des communs est le plus souvent celui de l’open source ou du libre compte tenu de leur vocation à être partagés et améliorés par de tierces personnes.
En matière de numérique, ces idées connaissent un regain d’autant plus important que le format (non exclusivité et non rivalité) efface les limites « naturelles » des communs matériels susceptibles de causer l’épuisement d’une ressource.
Aussi, la construction et la gestion d’un commun dépend de l’implication d’une communauté dans sa construction, son déploiement où les contributeurs trouvent des intérêts dans leur participation.
Les communs : convergence entre transition numérique et écologique
Le projet de transformation numérique amorcé par l’État français et accéléré par la crise de la Covid-19 amène les organisations et les entreprises du territoire à se questionner sur leurs usages et sur l’amélioration de leurs outils et servies.
Parallèlement, cet effort collectif s’inscrit dans une volonté de rendre le numérique plus responsable (exprimée par la Convention citoyenne pour le climat). Par conséquent, la nécessité de trouver un modèle de développement numérique pérenne et à l’empreinte environnementale maîtrisée est au cœur des enjeux de ces prochaines années.
De par leur nature, les communs peuvent donc constituer une réponse à cette problématique.
Le partage des ressources et le travail communautaire étant au centre de leur fonctionnement, ils permettent d’optimiser le travail fourni par les différentes parties prenantes. Et de la même façon, les ressources consommées (temps, énergie, argent) par leur création sont diminuées.
La Région Nouvelle-Aquitaine comme catalyseur dans la création de communs numériques
De plus en plus d’acteurs publics s’appuient sur les communs dans le cadre de leurs propres missions de service public.
La Région Nouvelle-Aquitaine finance depuis quelques années déjà des projets numériques qui participent notamment à constituer une partie du patrimoine numérique régional.
Cela s’inscrit dans une volonté régionale de dynamiser la filière numérique locale mais également de développer le libre et l’open source sur le territoire.
Certains de ces projets peuvent être considérés comme des communs et sont appelés à se développer sous l’impulsion de leur communauté. C’est particulièrement le cas des projets déployés sur les modèles du libre et de l’open source et soutenus par la Région.